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L’espoir renaît. Les réouvertures progressives permettent enfin aux citoyens
et aux entreprises de se projeter dans
l’après Covid-19. Le plan de relance
européen, adossé à une émission de
dette mutualisée, fait tomber un tabou
pour l’Union européenne qui s’apprête
ainsi à écrire une nouvelle page de son
histoire, résolument tournée vers la
transition écologique et numérique.
Pour notre industrie, la période qui
s’ouvre s’annonce aussi pleine d’enjeux.
Sur le plan réglementaire, les 24 prochains mois verront l’ensemble des textes
européens applicables à nos cœurs de
métier être réformé, qu’il s’agisse de la
gestion collective (Directives OPCVM
et AIFM, Règlements ELTIF et MMF),
de notre modèle de distribution ou de
la protection de nos clients (Directive
MIF). A cette liste, il faudra bien sûr
ajouter les nombreuses réglementations
transversales déjà en cours d’élaboration
sur le numérique et la finance durable.
Sur tous ces dossiers, la gestion française
a un rôle important à jouer, notamment
au sein de l’EFAMA, notre association
européenne. Face à la pression grandissante sur nos modèles – qu’illustreront
les débats attendus sur les rétrocessions
ou la dépendance aux fournisseurs de
données financières et extra-financières
– l’AFG et ses membres œuvreront à unir
les forces pour faire de cette association,
la voix de la gestion d’actifs en Europe.
Mon mandat de Vice-Président de
l’EFAMA qui débute s’inscrira dans
une nouvelle gouvernance de l’association, suite à la réforme menée à bien
sous la présidence de Nicolas Calcoen
ces deux dernières années. Avec les
deux autres membres français du
conseil d’administration de l’EFAMA,
Dominique de Préneuf (AFG) et Bernard
De Wit (Amundi), nous aurons à cœur
de défendre les forces de la gestion
française, à la suite de Stéphane Janin
(AXA IM), et de Pierre Bollon, délégué
général de l’AFG qui y a brillamment
siégé de nombreuses années au bénéfice
de notre profession. Je pense notamment à nos fonds monétaires, ou à la
capacité de nos gestionnaires de FIA à
fournir des services dits auxiliaires. La
mobilisation des autorités françaises,
qui assureront la Présidence tournante
de l’UE au premier semestre 2022, sera
pour cela décisive.
Pour finir, je souhaite que l’EFAMA veille
à notre compétitivité internationale, à
l’heure où le risque de fragmentation
réglementaire s’intensifie. Sous l’effet du
Brexit, le Royaume-Uni affiche ses ambitions de leadership mondial, et l’Europe
souhaite dorénavant prioriser son autonomie. S’il faut se réjouir de l’intensification des efforts en vue de la construction de l’Union des Marchés de Capitaux,
tout repli sur soi devra être évité. Sur
l’ESG aussi, malgré l’avance européenne,
la multiplication des standards à l’échelle
mondiale comme à l’intérieur même du
Marché Unique, fait planer la menace
d’approches irréconciliables.
Le nouveau conseil d’administration de
l’EFAMA, installé pour deux ans, devra
être force de proposition sur tous ces
enjeux. Le rassemblement et la coordination de nos efforts seront clés pour
assurer la pérennité et la prospérité de
la gestion française en Europe et dans
le monde
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